Acte de condamnation de la duchesse de Mazarin au profit de Mademoiselle Alexandre, marchande de modes (1779)
Intéressant acte de justice manuscrit de la juridiction royale du Chatelet de Paris en date du 15 décembre 1779. Il traite d'un différend entre la marchande de modes Mademoiselle Alexandre et la Duchesse de Mazarin.
Titre | Acte de condamnation de la duchesse de Mazarin au profit de Mademoiselle Alexandre, marchande de modes (1779) |
Édition | Paris, le Chatelet de Paris, 15 décembre 1779 |
Description | 1 feuillet imprimé en noir sur parchemin et manuscrit au recto et au verso. |
État | Bon état. |
Dimensions | 190 x 270 mm |
Dans les années 1770, on ne compte qu'une vingtaine de marchandes de modes. Leur poids est toutefois grand car si la structure de la robe n'évolue pas, son ornementation et les coiffures connaissent un essor important et un renouvellement permanent. Elles construisent alors les tendances et affirment de plus en plus leur pouvoir. Certaines d'entre elles jouissent d'une importante notoriété sans toutefois dépasser celle de Rose bertin, premier fournisseur des atours de la reine. Tout comme le sieur Baulard, la Dame Pompée et sa nièce Madame Eloffe, Mademoiselle Alexandre est ainsi l'une des figures de l'époque. Sébastien Mercier dans son tableau de Paris écrit ainsi dans le chapitre consacré au marchandes de modes : " Mais l'on a reconnu que le génie ne dépendait pas des longues études faites chez mademoiselle Alexandre, ou chez monsieur Baulard ". Mademoiselle Alexandre, installée rue de la Monnaie avait ainsi attaqué Louise-Jeanne Dufort, duchesse de Mazarin héritière de l'immense fortune des Mazarin. En décembre 1779, la marchande de modes voit le tribunal du Chatelet de Paris condamner à son profit la Duchesse de Mazarin au paiement de 116 livres et 9 sols.
Siège de la prévoté, le Chatelet de Paris était à l'époque une juridiction royale compétente pour les affaires civiles et criminelles. L'acte commence par les mots suivants :
"A tous ceux qui ces présentes lettres verront : Anne Gabriel Henry Bernard de Boulainvilliers, Chevalier, Marquis de Boulainvilliers, Seigneur de Passy-les-Paris, Glissoles, Saint-Aubin, Vreignes, et autres lieux, Conseiller du Roi en ses conseils, Président Honoraire en la cour du Parlement, Prévôt de la Ville, Prévôté et Vicomté de Paris, Conservateur des Privilèges Royaux de l'Université, Lieutenant pour sa Majesté au Gouvernement de la Province de l'Ile-de-France, Grand-Croix Honoraire de son ordre Royal et Militaire de Saint-Louis : Salut, savoir faisons que la sentence (...)"
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