Drian - Les Femmes et la Guerre, la livreuse de chapeaux (circa 1918)
Bon exemplaire de la lithographie représentant une jeune femme place Vendôme les bras chargés de cartons à chapeaux. Cette estampe d'Etienne Drian appartient à la suite intitulée Les Femmes et la Guerre parue aux éditions Devambez vers 1918.
Cette suite limitée à 307 exemplaires illustre l'évolution des métiers occupés par les femmes durant la première guerre mondiale.
Titre | Drian - Les Femmes et la Guerre, la livreuse de chapeaux (circa 1918) |
Type | Estampe |
Illustrateur | Drian (Etienne) |
Édition | Paris, Devambez, circa 1918 |
Description |
Une lithographie tirée en noir. Signature de l'auteur manuscrite au crayon à papier en marge inférieure. |
État | Bon état, quelques rousseurs. |
Dimensions | 420 x 330 mm |
Tirage | un des 275 exemplaires sur papier de luxe d'un tirage de 307 exemplaires dont 32 sur papier impérial du Japon |
Etienne Drian publie une suite intitulée Les Femmes et la Guerre composée de douze lithographies tirées en noir. Publiée par Devambez, le tirage est limité à 307 exemplaires dont 32 sur papier impérial du Japon. L'écrivain Paul Geraldy est l'auteur de l'introduction du texte précédant la suite.
Il écrit ainsi : "D'ailleurs, nous avons tous pu voir, dans les tramways, sur les bateaux, dans les wagons du métropolitain, quelles allures crânes et vraiment coquettes savent prendre, sur les femmes employées, les vêtements de travail les plus rudes. C'est une casquette de receveuse dont la visière jette sur les yeux une ombre aussi savant que celle d'un chapeau de grande modiste. C'est un bonnet de police vulgaire qu'on a posé avec esprit, qui est devenu drôle et charmant à cause de la manière dont on a su le placer, le chiffonner, le faire tenir, la manière qu'il fallait trouver, qui est différente pour chacune et que chacune a découverte. Il n'y a pas jusqu'aux rudes cuirs des sacoches qui ne prennent un sens esthétique. La courroie que l'on passe sur l'épaule applique le sarrau juste où il faut, la grossière ceinture fait une taille élégante au vêtement de toile noire informe. Et si parfois, dans la bousculade de la foule, au milieu de la cohue des heures d'affluence, quelque chose s'est dérangé, détruisant l'heureuse ordonnance de ces négligés très savants, une glace minuscule sort d'une poche, un bichon, un peigne de deux sous font une apparition rapide, et la mèche rebelle rentre dans le rang, et la frange s'aligne, et les frisures s'ébouriffent. Quel censeur osera s'insurger contre cette coquetterie-là ?
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