George Barbier - Catalogue de la bibliothèque de feu M. George Barbier (1932)
Bon exemplaire du catalogue de la bibliothèque de feu M. George Barbier. Il s'agit du catalogue de la vente du 1932 de la bibliothèque de l'illustrateur George Barbier. La maison de vente dirigée par le commissaire-priseur André Desvouges disperse les 470 lots durant trois vacations à Drouot le mardi 13 décembre, mercredi 14 décembre et jeudi 15 décembre 1932.
La préface de ce catalogue est de Jean Giraudoux. L'ouvrage est organisé en plusieurs parties : livres et albums illustrés de l'époque romantique et du second empire, livres illustrés par Gustave Doré, livres illustrés contemporains, livres illustrés par Georges Barbier. De nombreux ouvrages sont enrichis d'envois à Georges Barbier par Anna de Noailles, Jean Cocteau, Paul Valery, André Edouard Marty, Brissaud, Lepape, Schmied, etc.
Une deuxième vente prend place en mars 1933 dévolue à la deuxième partie de la bibliothèque de Georges Barbier constituée des livres illustrés du 15e au 20e siècle, almanach, anciens et modernes, beaux-arts, estampes et dessins, costumes, ouvrages sur la danse, éditions originales d'auteurs contemporains. Cette seconde vente prend place du 10 au 13 Mars 1933 à l'hôtel Drouot.
Titre | Catalogue de la bibliothèque de feu M. George Barbier |
Type | Catalogue |
Édition | Paris, Imprimerie Coulouma pour Giraud-Badin, 1932 |
Description |
86 pages. Broché. Cachet ex-libris Dominique Messager. |
État | Bon état. |
Dimensions | 265 x 175 mm |
George Barbier, originaire de Nantes arrive à Paris en 1908 pour passer le concours de l'école des Beaux-Arts, il y fut reçu mais préféra s'inscrire à l'atelier J.-P. Laurens où il cotoya notamment Segonzac, Moreau, Boussingault, Boutet de Montvel, Brissaud, Martin, Besnard, Iribe, Lepape. Acclamé dès sa première exposition en 1911, il atteignit rapidement le sommet. Son talent de dessinateur s'exercera dans l'illustration de livres mais aussi dans la création de costumes pour la mode, le théâtre, le cinéma ou le music-hall. Membre de la société des Artistes Décorateurs. On lui doit également des bijoux, du verre et du papier peint. Il collabore aux plus belles revues de mode de l'époque et l'on retrouve des planches au pochoir de ses dessins raffinés dans les luxueux "Journal des dames et des modes", "Gazette du Bon Ton" ou encore "la Guirlande". La qualité d'exécution de ces magazines placés sous la direction de Jacques de Nouvion, Lucien Vogel et Bruneleschi se retrouve également dans les illustrations de livres que l'artiste apprécie et auxquel il donne, quel que soit le thème traité, l'intemporalité de son trait. Il collabore ainsi avec les meilleurs graveurs du début du siècle qui traduisent avec talent la finesse de son trait : parmi eux on trouve Reidel pour "Le Bonheur du Jour ou les Grâces à la mode", Aubert pour "les Bains de Bade", Gaspérini pour "le Roman de la momie", Schmied pour "Personnages de Comédie", Pierre Bouchet pour "les vies imaginaires". On retrouve unis dans son style aussi bien l'influence de la culture grecque et étrusque que l'extrême finesse de Coromandel. L'antiquité, le dix-huitième siècle, les miniatures perses, les estampes japonaise se répondent dans un goût de la perfection qui se traduit par un soin extrême apporté aux détails. Ses compositions en couleurs sont souvent baties comme des miniatures où le second plan n'existe non par la perspective mais par un foisonnement de détails que la couleur vient animer. Paul Valery dans la préface du livre de Maurice de Guérin "Poèmes en prose" illustré par George Barbier, dit de l'artiste : "Tandis que mon vague ramage parle de mythes dans l'abstrait, Barbier les capte d'un pur trait Vainqueur du néant par l'image."
Choisir les options