George Barbier - Tiré à part - La Pécheresse (1924)
Bon exemplaire d'un tiré à part de la page titre et du frontispice de George Barbier pour le livre La Pécheresse paru en 1924. Le frontispice est ici en noir, la page titre en 3 couleurs. Le tirage de La Pécheresse était limité à 1000 exemplaires, les tirages à part comme celui-ci sont extrêmement rares, puisque pour cet ouvrage aucune suite des illustrations en noir n'était annoncée. Barbier lui-même n'en possédait pas. A l'occasion de la préparation de la publication du volume consacré à George Barbier dans la collection Les Artistes du Livre, l'illustrateur écrit ainsi à Mornay, l'éditeur de la Pécheresse : "Cher monsieur Mornay. J'ai oublié de vous parler de la monographie que prépare Babou sur moi dans sa série des illustrateurs, que vous connaissez. Naturellement je désirerais faire figurer une page de la pécheresse et une de la double maîtresse ; mais avez-vous conservé une page en noir, ou une épreuve en noir de ces volumes. Barthelemy en aurait-il conservé? Car moi je n'ai aucune épreuve en noir. Malheureusement. Croyez je vous prie à mes meilleurs sentiments."
Titre | George Barbier - Tiré à part - La Pécheresse (1924) |
Édition | Paris, Mornay, 1924 |
Description | 1 feuillet plié en deux comportant une illustration en noir et une page titre en 3 couleurs tirées sur papier japon. Dos vierge. |
État | Bon état. |
Dimensions | 310 x 230 mm |
George Barbier, originaire de Nantes arrive à Paris en 1908 pour passer le concours de l'école des Beaux-Arts, il y fut reçu mais préféra s'inscrire à l'atelier J.-P. Laurens où il cotoya notamment Segonzac, Moreau, Boussingault, Boutet de Montvel, Brissaud, Martin, Besnard, Iribe, Lepape. Acclamé dès sa première exposition en 1911, il atteignit rapidement le sommet. Son talent de dessinateur s'exercera dans l'illustration de livres mais aussi dans la création de costumes pour la mode, le théâtre, le cinéma ou le music-hall. Membre de la société des Artistes Décorateurs. On lui doit également des bijoux, du verre et du papier peint.
Il collabore aux plus belles revues de mode de l'époque et l'on retrouve des planches au pochoir de ses dessins raffinés dans les luxueux "Journal des dames et des modes", "Gazette du Bon Ton" ou encore "la Guirlande". La qualité d'exécution de ces magazines placés sous la direction de Jacques de Nouvion, Lucien Vogel et Bruneleschi se retrouve également dans les illustrations de livres que l'artiste apprécie et auxquels il donne, quel que soit le thème traité, l'intemporalité de son trait. Il collabore ainsi avec les meilleurs graveurs du début du siècle qui traduisent avec talent la finesse de son trait : parmi eux on trouve Reidel pour "Le Bonheur du Jour ou les Grâces à la mode", Aubert pour "les Bains de Bade", Gaspérini pour "le Roman de la momie", Schmied pour "Personnages de Comédie", Pierre Bouchet pour "les vies imaginaires". On retrouve unis dans son style aussi bien l'influence de la culture grecque et étrusque que l'extrême finesse de Coromandel.
L'antiquité, le dix-huitième siècle, les miniatures perses, les estampes japonaise se répondent dans un goût de la perfection qui se traduit par un soin extrême apporté aux détails. Ses compositions en couleurs sont souvent bâties comme des miniatures où le second plan n'existe non par la perspective mais par un foisonnement de détails que la couleur vient animer. Paul Valery dans la préface du livre de Maurice de Guérin "Poèmes en prose" illustré par George Barbier, dit de l'artiste : "Tandis que mon vague ramage parle de mythes dans l'abstrait, Barbier les capte d'un pur trait Vainqueur du néant par l'image."
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