Le film des Elégances Parisiennes - Le salon du couturier Cara (1923)
Bon exemplaire d'une carte postale ancienne représentant une scène du Film des Elegances Parisiennes diffusé en 1923. Cette carte représente un salon de haute couture sous-titré le salon du couturier Cara.
Titre | Le film des Elégances Parisiennes - Le salon du couturier Cara (1923) |
Édition | Paris, Ciné-cartes, 1923 |
Description | Carte ancienne imprimée en noir. Dos divisé. A voyagé en 1924. |
État | Bon état, coins émoussés. |
Dimensions | 90 x 140 mm |
Dans la revue Cinemagazine du 6 juillet 1923, on trouve un article concernant le film des Elégances Parisiennes reproduisant l'image de cette carte et présentant les productions cinématographiques prévues sous ce titre :
"Le Film des Elégances Parisiennes va très prochainement présenter la première de ses productions : Métamorphose.
Voici notre programme, me dit M. Alex Nalpas qui m'avait convié à visionner ce film, dans ses bureaux du 16. rue de la Grange- Batelière : éditer, chaque mois, avec le concours, des plus importantes maisons de couture, de modes et de nouveautés, un film qui sera, en quelque sorte, un document officiel de la mode à Paris.
" Les scénarios de ces films seront conçus de telle sorte que puissent y être incorporé tout ce qui concerne la mode, toutes les nouveautés et dernières créations de nos grandes maisons parisiennes.
Notre formule ? du chic, de l'élégance, du luxe et de l'art. Nous nous assurerons le concours d'artistes de talent et... mais vous allez pouvoir juger. "
En effet, l'écran de la petite salle de projection s'illumina et commença, la projection de Métamorphose, comédie"mise en scène par Tony Lekain. et photographiée par G. Lafont.
Dans sa chambre, meublée avec le goût le plus sûr, dans le désordre de linons, de dentelles et de soies, une Parisienne (Mme Monique Chrysès) s'éveille. Une mauvaise nouvelle l'attend dès le réveil : Une sienne amie l'informe, en effet, de son arrivée, décidée qu'elle est, à se séparer de son mari qui de plus en plus la délaisse.
Sur le quai de la gare, arrivée de l'amie (Mlle Jeanne Helbling). Contraste entre les deux femmes ; l'une, d'une élégance sobre mais raffinée, l'autre, la provinciale, mise sans goût, sans chic, enfin vraiment l'air d'une petite pensionnaire.
" Je comprends l'abandon dans lequel te laisse ton mari, s'exclame l'élégante Parisienne. Quel plaisir veux-tu qu'un homme élégant comme lui puisse trouver en la compagnie d'une femme pareillement " fagotée ?. " Laisse-moi faire, et dans quelques jours, je te promets de te ramener un mari, repentant et... amoureux. "
C'est alors la visite à tout ce que Paris compte de grandes maisons où lès femmes du monde entier viennent chercher les parures qui les rendent plus séduisantes. Nous assistons au défilé des mannequins d'un grand couturier, aux essayages chez la modiste où s'achètent tes plus beaux chapeaux. Bottiers, lingères, joaillers, reçoivent tour à tour la visite des deux jeunes femmes. Lentement la métamorphose s'opère; la petite provinciale est devenue une parfaite et irréprochable élégante, et c'est lorsque son amie la sent prête, que le mari (M. André Luguet). convoqué afin de régler les formalités du divorce, trouvant sa femme transformée, telle qu'il a toujours, désiré la voir... baiser américain.
Tout cela est présenté d'une façon charmante et justifie pleinement la formule du Film des Elégances Parisiennes : du chic, de l'élégance, du luxe et de l'art. L'interprétation de cette petite comédie est en tous points digne d'éloge. Mme Monique Chrysès, une de nos plus jolies et plus élégantes artistes, était toute désignée pour interpréter le rôle de la Parisienne chic. Son " allure ", son " cran " donnent un relief remarquable aux robes et frivolités qu'elle présente. Mlle Helbing a abordé avec autant de bonheur son interprétation de petite provinciale que celle d'élégante. M. André Luguet est très bien et sut être " smart : " sans affectation ni afféterie.
Nul doute que Métamorphoses et les productions en voie de préparation, ne reçoivent auprès des publics français et étrangers l'accueil le plus chaleureux ; cette production affirmera une fois de plus, au-delà de nos frontières, nos qualités de goût, de chic, d'élégance et de modération."
Le Figaro du 1er novembre 1923 publie la critique suivante du film : "Le Film, des Elégances Parisiennes est une idée ingénieuse, réalisée à l'écran par M. Alex Nalpas qui connaît admirablement son métier. Il nous fait passer par ious les milieux intéressants pour la femme, y intercalant un épisode charmant, interprété par Mlle Paillette Ray et M. Luguet. Nous sommes tour à tour chez Drecoll, au Claridge à l'heure du thé et nous y reconnaissons bien des figures connues du grand monde parisien. Le tout fait, très adroitement. Il faut complimenter M. Nalpas de la façon originale dont il a conçu le film."
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