Paul Iribe - Exposition de 1900, la Rue de Paris, Le Théâtre des auteurs gais (1900)

Dans le catalogue de l'exposition consacrée à Paul Iribe en 1983, Raymond Bachollet décrit ainsi les débuts de Paul Iribe : "C'est vraisemblablement en 1900, au cours de l'Exposition universelle de Paris, que s'était précisée la vocation de l'adolescent, qui travaillait alors mollement dans le cabinet de l'architecte Binet, maître d'oeuvre de la porte monumentale de la grande manifestation internationale. Le jeune Iribe avait été attiré par«La Rue de Paris»,qui regroupait les attractions amusantes de l'exposition, un palais de la Danse, un Cinéma, et «la Maison du Rire» qui présentait une grande exposition de caricaturistes passés et présents. Là, il avait pu faire la connaissance et voir travailler la plupart des grands dessinateurs de son temps, dont la lecture des petits journaux amusants lui avait permis jusqu'alors d'apprécier le talent et l'humour. Ne venait-il pas de découvrir qu'avec un peu de travail,un simple crayon, et une bonne dose d'esprit, il allait pouvoir lui aussi, gagner sa vie tout en s'amusant ?Et il s'était lancé avec fougue à la conquête des principaux journaux humoristiques de la capitale. Au bout de quelques mois, le jeune amateur pouvait s'enorgueillir de voir publier ses dessins en bonne place dans la quasi totalité des feuilles parisiennes, à savoir Le Rire, Le Sourire, Le Cri de Paris, L'Illustré national (et ses différentes éditions régionales), Le Journal de Paris, Le Frou-Frou, Le Sans- gêne, Le Fêtard, Bobêche, Le Tutu, Le Petit Illustré amusant et même le grand quotidien Le Journal. Mieux encore : la prestigieuse Assiette au Beurre, l'hebdomadaire satirique fondé par Schwarz en 1901, lui confiait la réalisation de numéros spéciaux et même un reportage sur le sacre du roi d'Espagne Alphonse XIII. L'éphémère mais remarquable Canard sauvage, d'autre part, l'intégrait deux ans plus tard à sa petite équipe d'artistes chevronnés."