Vogue - Portrait de Madame Simone de Caillavet Stoicesco Maurois par Rehbinder pour Vogue, robe de Lucien Lelong (1922)
Rare tirage d'époque d’un portrait de Simone de Caillavet pour l'édition française de Vogue. Ce portrait est paru dans le numéro d'août 1922 de l'édition française de Vogue et en septembre de l'édition américaine. L'auteur de la photographie est Wladimir Rehbinder qui assure la direction du studio photographique de Vogue à Paris au début des années 1920. Il existe un tirage signé de Lipnitzki représentant Simone de Caillavet dans la même tenue paru en 1922 dans Femina. Simone de Caillavet fut une élégante qui se plaisait à poser dans Vogue, Fémina ou l'Art et la Mode. Elle pose ici dans une robe de Lucien Lelong. Elle inspira à Marcel Proust, qui l'appelait mademoiselle Simone, le personnage de Mademoiselle de Saint-Loup dans la Recherche du Temps Perdu.
Titre | Vogue - Portrait de Madame Simone de Caillavet Stoicesco Maurois par Rehbinder pour Vogue, robe de Lucien Lelong (1922) |
Type | Photographie |
Édition | Paris, 1922 |
Description |
Tirage argentique d'époque contrecollé sur papier fort, lui-même contrecollé sur carton gris. Ce tirage a été exposé au Palais Galliera dans l'exposition Vogue Paris 1920-2020 du 02/10/2021 au 30/01/2022. |
État | Bon état, petite déchirure en marge inférieure du second carton.. |
Dimensions | 225 x 195 mm (image), 390 x 295 mm (carton) |
Simone de Caillavet fut en seconde noce la femme de l'écrivain André Maurois après un mariage avec un diplomate roumain Georges Stoicesco. Fille de Gaston Arman de Caillavet et de Jeanne Pouquet, Simone de Caillavet fut une proche de Marcel Proust qui s'inspira d'elle pour le personnage de Mademoiselle de Saint-Loup, de sa mère pour le personnage de Gilberte Swann et de son père pour le personnage de Robert de Saint-Loup.
Dans le livre que Domnique Bona consacra à André Maurois sous le tire 'Il n'y a qu'un amour', la biographe parle ainsi de Simone de Cavaillet en la comparant à la première femme d'André Maurois, Janine : "A première vue si différente de Janine, si brune quand son épouse était blonde, si maigre quand elle était enrobée d'une chair adorable, intellectuelle quand Janine était gourmande et sensuelle, active quand Janine n'était que paresse et nonchalance, vive et organisée quand Janine, dévouée aux grasses matinées et aux longues siestes, ne faisait rien de la journée, était la grâce même, Simone a pourtant avec elle beaucoup de points communs. D'abord le goût des jolies robes. Elle s'habille comme elle chez les grands couturiers. Sa mère, moins coquette et moins raffinée, a tenté de la persuader de porter des toilettes qu'une couturière de quartier copie sur les prestigieux modèles. Simone ne s'y résout que lorsque sa bourse est vide, et encore ! Elle est prête à s'endetter pour paraître chic. Elle tient à son allure. Elle achète chez Chanel les chapeaux et les petites robes toutes simples, chez Lelong les manteaux pour le soir chez Jenny (un cran au-dessous) les robes perlées et les tailleurs vieux rose. Elle pose comme Janine dans Vogue et dans l'Art et la Mode, sans réticence parce que les couturiers pour lesquels elle joue les mannequins lui offrent la tenue dans laquelle elle a été photographiée, ou bien des réductions dans leurs boutiques. Il n'y a pas de petits profits. Elle aurait presque l'impression d'être économe, en servant de publicité vivante aux créateurs qu'elle préfère. De s'habiller chez Jenny (70 avenue des Champs-Elysées, dans des salons somptueusement aménagés par Mallet-Stevens) lui paraît un effort, elle préférerait de loin se vêtir de pied en cap chez Chanel, à laquelle elle voue un véritable culte."
Simone de Caillavet posa notamment en Lucien Lelong devant l'objectif de Wladimir Rehbinder pour Vogue en 1922, devant l'objectif de Lipnitski pour Femina la même année, devant l'objectif du Baron de Meyer pour Harper's Bazaar et Fémina en 1923. Simone de Caillavet avait auparavant déjà posé pour De Meyer en 1918 pour Vogue.
Choisir les options