Elégante à l'ombrelle et au chien, dessin de Jean-Baptiste Huet pour Etudes pour les Demoiselles (circa 1783)
Dessin au crayon sanguine de Jean-Baptiste Huet réalisé vers 1783 représentant une elégante à l'ombrelle et au chien. Cette élégante coiffée d'un bonnet est vêtue d'une robe à Lévite portée avec une ceinture en ruban moucheté à franges. Le costume représenté et la composition de ce dessin sont typiques des gravures de mode de l'époque comme celles de Claude Desrais ou Pierre-Thomas Leclerc, les plus importants collaborateurs de la Galerie des Modes et Costumes Français. La gravure inspirée de ce dessin est la 4ème planche de la suite publiée par Bonnet sous le titre Etude pour les Demoiselles. Comme l'estampe inspirée de ce dessin, plusieurs planches de la suite indiquent Guber comme graveur et Jean-Baptiste Huet comme dessinateur et laissent penser que l'intégralité de cette suite a été dessinée par Guber d'après Huet. Cette suite a fait l'objet de tirages en sanguine et de tirages en noir rehaussés à la main.
Titre | Elégante à l'ombrelle et au chien, dessin de Jean-Baptiste Huet pour Etudes pour les Demoiselles (circa 1783) |
Édition | Paris, circa 1783-1788 |
Description | 1 dessin au crayon sanguine sur une feuille de papier vergé. |
État | Bon état, anciennes traces de plis en marge. |
Dimensions | 230 x 175 mm (taille du dessin) ; 305 x 260 mm (feuille) |
La tenue représentée sur ce dessin est typique des robes en vogue dans les années 1780. Une robe similaire est reproduite dans la Galerie des Modes et Costumes Français dans la planche gravée par Pélissier d'après Leclerc portant le n°169 et appartenant au 29ème cahier de Costumes Français.
Jean-Baptiste Huet est l'auteur de rares gravures de mode qui ont fait l'objet de tirages en sanguine.
Certaines d'entre elles ont été réunies dans son ouvrage édité par Bonnet en 1778 intitulé Fragments et principes de dessins de tous les genres dessinés d'une manière nouvelle et facile pour les élèves par J.- B. Huet peintre de l'académie royale de peinture et de sculpture. Cet ouvrage est un recueil composé de 72 gravures tirées en sanguine, réunies en 18 cahiers de 4 planches chacune. C'est Marie-Louis Le Grand qui a gravé les planches d'après les compositions de Jean-Baptiste Huet. Parmi les 72 planches, deux contiennent des dessins préparatoires à des gravures de mode. Il s'agit de la planche 4 du 16ème cahier et de la planche 4 du 17ème cahier. Les trois coiffures représentées sur ces planches ont en effet été publiées quelques années auparavant par Demarteau qui en avait assurée la gravure d'après Huet.
Quelques années plus tard, une suite de gravures de mode qui paraît sous le titre Etudes pour les Demoiselles de 1783 à 1788. Les 12 planches d'Etudes pour les Demoiselles sont des estampes dites "à la manière de crayon" et "à la manière de pastel". Ces eaux-fortes qui reproduisent l'effet d'un pastel ou d'un lavis sont publiées par Louis Marin Bonnet, l'un des spécialistes du genre qu'il apprit auprès de Jean-Charles François. Les élégantes d'Etudes pour les Demoiselles font partie des très rares gravures de mode à avoir été tirée en sanguine. On connaît en effet deux types de tirages pour cette série, l'une couleur rouge afin d'imiter le lavis à la sanguine, et l'autre en noir et blanc rehaussée à la main pour évoquer le pastel. Plusieurs planches portent l'execudit du graveur Guber et de l'artiste Jean-Baptiste Huet. L'homogénéité de la suite laisse croire que ce tandem a réalise l'ensemble des planches. Les planches appartenant à cette suite portent les numéros suivants : 789, 790, 794, 795, 817, 818, 819, 820, 865, 866, 979 et 980.
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