Gazette du Bon Ton (n°7, 1924-25) - Le Pavillon de l'élégance -
Numéro spécial de cette luxueuse revue Art-déco consacré au Pavillon de l'Elégance de l'exposition des Arts Décoratifs de 1925. On y retrouve des articles sur toutes les maisons ayant collaboré à ce projet: Lanvin, Worth, Callot, Jenny, Hermes, Armand Rateau, Bagues, etc.
Titre | Gazette du Bon Ton, Art - Modes et Chronique (n°7, 1924-25) - Le Pavillon de l'élégance - |
Édition | Paris, Gazette du Bon Ton |
Description | 52 pages numérotées de 293 à 344, 11 planches hors textes au pochoir numérotées de 49 à 59, 4 pages (XXXIII à XXXV) de publicités et de sommaire. Fascicule en feuilles, sous couverture illustrée. |
État | Bon état intérieur malgré une tâche sur le premier feuillet, une couverture tâchée et quelques petites déchirures à la couverture. |
Dimensions | 260x200mm |
La Gazette du Bon Ton fut fondée par Lucien Vogel qui ambitionnait de renouer avec la tradition de la revue de mode d'excellence incarnée par les publications de Pierre la Mesangère, le célèbre directeur du Journal des Dames et des Modes. La Gazette du Bon Ton parait de 1912 à 1925 mais s'interrompt pendant la guerre (elle cesse de paraitre en 1915 et reprend en 1920). "Au moment où la mode est devenue un art, il faut qu'une gazette de la mode soit elle-même un journal d'art. Telle sera la Gazette du Bon Ton. Les artistes les plus exquis composeront pour elle leurs pages les plus délicieuses. les Chéruit, Doeuillet, Doucet, Paquin, Poiret, Worth - ces inventeurs de chef-d'œuvres qui ont fait la mode française, l'admiration et l'envie de l'univers - lui réserveront la primeur de leurs créations. Ainsi on trouvera d'une part les nouveaux modèles sortis des ateliers de la Rue de la Paix et on y trouvera d'autre part dans les aquarelles des peintres cet esprit de la mode, cette interprétation charmante et hardie qui leur appartient". La Gazette du Bon Ton parait en feuilles sous couverture illustrée. Chaque livraison contient des planches hors-texte rehaussées au pochoir, dessinées par les meilleurs illustrateurs. On trouve également dans les articles de nombreuses illustrations in-texte rehaussées au pochoir ainsi que des publicités pour des maisons de qualité. La revue fut dirigée par Lucien Vogel puis par Jean Labusquière à partir de 1924. Elle était disponible dans plusieurs pays, seule la couverture différait selon le pays, hormis aux États-Unis où elle dut prendre le nom de Gazette du Bon Genre pour des raisons juridiques. Une association avec le groupe Condé Nast vit le jour pour distribuer la revue aux États-Unis. En 1915 un numéro spécial en anglais parait à l'occasion de l'exposition Panama Pacific. Cet ouvrage sous emboitage rayé est intitulé The Mode as Show in Paris et était destiné à mettre en avant l'excellence de la couture française, une publicité qui s'imposait en temps de guerre et continuer à faire fonctionner les maisons de couture.
Au dos de la couverture, sont imprimées les indications suivantes:
Le pavillon de l'Elégance a été inauguré le 16 mai 1925.
Il a été édifié par Callot, Jenny, Lanvin, Worth, couturiers et par Cartier, joailliers.
Avec la collaboration de
- R. Fournez, architecte,
- Rateau, décoration et ameublement,
- Baguès, ferronerie et luminaires.
Les tissus de Bianchini et de Rodier
Les créations de maroquinerie de Hermès
Les tapisseries et les tapis de Branquenié
Tous les mannequins exposés sont de Siégel.
Ils sont gantés par Alexandrine.
Le texte sur le Pavillon de l'Elégance commence ainsi: " Une exposition des Arts industriels et décoratifs pouvait surgir aux quatre coins du monde, le Pavillon de l'Elégance ne serait apparu que sur une rive de la Seine, sous les ombrages de ce Cours-La-Reine où les fermiers généraux donnèrent à Manon un ballet avec les filles de l'Opéra. Ainsi tous les siècles, le meilleur de Paris se refléta dans une femme aimée, symbole d'élégance, et c'est à elle seule que fut consacré ce pavillon.
Cette heureuse initiative de quatre couturiers et d'un joaillier devint une réussite totale. Donc Callot, Jenny, Lanvin et Worth, entre lesquels le coeur de la coquette balance possèdent un palais immaculé et calme dont les habitantes se figèrent de cire, tant leur surprise fut grande de se voir si belle dans un miroir et de contempler au centre de la salle, les bijoux de Cartier.
Près de la porte de Brandt, l'édifice de MM. Fournez et Rateau s'élève blanc avec ses colonnades. Moderne par son souci de l'équilibre dans la ligne droite et d'une intense circulation de la clarté du jour, mais d'un modernisme apaisé (...)"
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