Magasin des Modes Nouvelles Françaises et Anglaises, planche 3, 2ème cahier - Robe à la Turque (1787)
Rare gravure à l'eau forte rehaussée à la main de la revue de mode Le Magasin des Modes Nouvelles Françaises et Anglaises. Le Magasin des Modes est la suite du premier périodique de mode intitulé Cabinet des Modes ou les Modes Nouvelles décrites d'une manière claire et précise et représentées par des Planches en taille douce enluminées.
Cette gravure est la 3ème planche du 2ème cahier paru le 30 novembre 1787. Elle a été gravée par Duhamel d'après une composition de Defraine et représente une femme en robe à la turque de satin vert-noir garnie de gaze et d'une guirlande roses.
Titre | Magasin des Modes Nouvelles Françaises et Anglaises - Robe à la Turque |
Type | Estampe |
Illustrateur | Defraine (Jean-Florent) |
Édition | Paris, Buisson, 1787 |
Description |
Gravure à l'eau-forte tirée en noir et rehaussée à la main. |
État | Bon état, restauration de papier en marge gauche. |
Dimensions | 200 x 130 mm |
Le Cabinet des Modes est la première revue de mode française à périodicité régulière. Il est lancé par Le Brun-Tossa et paraît tous les 15 jours. Le premier numéro date du 15 novembre 1785. La collection complète qui s'achève avec le cahier du 1er novembre 1786 compte ainsi 24 cahiers. Chacun est formé de 8 pages accompagnées de 3 planches représentants des habillements, des bijoux mais aussi des meubles, des voitures, ou encore de l'orfèvrerie.
Le Cabinet des Modes est la première revue de mode française à périodicité régulière. Il est lancé par Le Brun-Tossa et paraît tous les 15 jours. Le premier numéro date du 15 novembre 1785. La collection complète qui s'achève avec le cahier du 1er novembre 1786 compte ainsi 24 cahiers. Chacun est formé de 8 pages accompagnées de 3 planches représentants des habillements, des bijoux mais aussi des meubles, des voitures, ou encore de l'orfèvrerie.
Toutes les planches ont été gravées par Duhamel, à partir des dessins de Leclerc, Desrais, Pugin, Duhamel et deux artistes identifiés par leur initiale : B. et L.
La revue continue sous un autre titre à partir du 20 novembre 1786 également distribué par le libraire Buisson, rue des Poitevins. Ce périodique qui paraît alors tous les dix jours cessera de paraître le 21 décembre 1789.
La légende de cette planche est la suivante :
"La Femme représentée ici, est vêtue d'une robe à la Turque de satin vert-noir, garnie de gaze & d'une guirlande de roses. La robe est lacée lâche pardevant avec un moyen ruban rose. Sous cette robe, un corset de satin blanc, dont les manches, ressortant de dessous celles de la robe , sont garnies de manchettes de dentelles à deux rangs; & un jupon de pareil satin, garni, en-bas. d'un très large falbalas de gaze pareille à celle qui garnit la robe, & à la tête de ce falbalas, d'une guirlande de roses.
Cette Femme a sur le col un grand fichu de gaze tout uni, formant un tros-gros noeud sur l'estomac.
A son côté, un gros bouquet de roses artificielles.
A ses mains, des gants de peau blancs, montant jusqu'au coude. A l'une de ses mains, un long éventail vert.
A ses pieds, des souliers de satin rose, à triple falbalas de ruban blanc, sur le coup de-pied.
Elle est frisée toute en boucles détachées.
Quatre, sur deux rangs, lui tombent de chaque côté sur le sein. Ses cheveux, parderrière, sont relevés en chignon flottant.
Elle est coeffée d'un pouf à la Tarare. Ce pouf est fait à deux bandeaux & à un bouffant. Le bandeau inférieur est fait d'un large ruban-satin vert, formant un gros nœud parderrière. Le bandeau supérieur est fait de crêpe blanc, sur le devant duquel est une touffe de crêpe figurant des nœuds. Le bouffant est de pareil crêpe blanc.
Il est garni de trois palmes de pareil crêpe, & il est séparé du bandeau supérieur par une guirlande de roses. Sur le côté gauche du pouf, s'élèvent cinq grosses plumes blanches, aux pieds desquelles est fixé un bouquet de roses, & sur le côté droit, s'élève une aigrette de plumes de coq vertes & blanches.
Nous n'avons donné ni manchon ni pelisse à cette Femme, parce qu'on n'en porte point en parure , ou parce qu'on les quitte aussitôt qu'on est entré dans les sociétés. Nous voulions aussi montrer tout l'effet de l'habit de parure."
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