Paul Iribe - Compagnie Générale Transatlantique, Paquebot Normandie (1935)
Bon exemplaire de de la plaquette de luxe que consacre la Compagnie Générale Transatlantique au paquebot Normandie. Les illustrations sont de Paul Iribe. L'illustrateur participe d'ailleurs au voyage inaugural du paquebot aux côtés notamment de Colette ou encore Jeanne Lanvin. Les illustrations d'Iribe représentent le hall, le jardin d'hiver, les appartements de grand luxe, le grand salon, le paquebot devant Paris, la salle à manger, la plage arrière, le sundeck et la piscine.
Titre | Paul Iribe - Compagnie Générale Transatlantique, Paquebot Normandie (1935) |
Édition | Paris, Editions Atlantique, 1935 |
Description | 28 pages imprimées, nombreuses illustrations dont 9 en couleurs (dont 3 double), 15 illustrations photographiques. Agrafé sous couverture illustré en couleurs. |
État | Bon état, quelques frottements à la couverture. |
Dimensions | 310 x 240 mm |
La monographie consacrée à Paul Iribe par Raymond Bachollet était présentée ainsi lors de sa parution :
En ce début d'automne 1935, sur la côte d'Azur, un homme de cinquante-deux ans s'éffondre aux pieds de Coco Chanel, terrassé par une crise cardiaque. Paul Iribe, l'un des précurseurs et initiateurs de l'Art Déco, en est resté aussi -jusqu'à ce jour- le plus grand oublié. Personnage excessif, créateur inquiet et désinvolte, il a le goût du luxe et de la démesure, mais esthète avant tout, amoureux de la femme, conscient jusqu'à l'obsession, il innove et excelle en tout.
De ses débuts à l'Assiette au beurre et au Rire, il reste des dessins satiriques qui allièrent le graphisme d'un Beardsley à l'ironie mordante d'un Forain. Fondateur de la revue Le Témoin, il a pour collaborateurs Cocteau, Juan Gris, Guitry et Valloton. Anticipant sur la Gazette du Bon Ton, il réalise pour Paul Poiret un luxueux album. Abordant la conception de robes et de bijoux, il modifie par ses créations l'esthétique féminine, et ses meubles et ses tissus donnent le ton d'un raffinement décoratif jamais atteint. Parti pour les Etats-Unis, il collabore à Vogue et devient le directeur artistique des plus grandes fresques cinématographiques du muet, tel Les Dix Commandements de Cecil B. De Mille. De retour à Paris, ses campagnes pour Ford remodèlent l'image et le texte publicitaires.
Touche à tout de génie, sa vie fut digne de celle des héros de Morand ou de Fitzgerald. Il était urgent de lui redonner la place qu'il mérite dans l'histoire des arts du XXème siècle. Edmond Charles-Roux qui lui avait déjà consacré quelques pages dans l'Irrégulière ou mon itinéraire Chanel, était toute désignée pour préfacer cet ouvrage. Et 1983 réhabilitera décidément sa mémoire puisqu'une exposition retrospective de son oeuvre est prévue à Paris à l'occasion du centenaire de sa naissance.
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