Poiret - Les Robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe, avec envoi autographe signé de Paul Poiret (1908)
Bel exemplaire dédicacé de cet luxueux album au pochoir qui révolutionna l'illustration de mode. Il est ici présenté dans une reliure d'art en plein box avec incrustation de galuchat sur le plat supérieur.
La destinataire de l'envoi est une cliente américaine prénommée Jacqueline. Paul Poiret parlant de cet album, en disait déjà en 1930 : C’est une chose ad-mi-ra-ble, et qui constituait alors un document sans précédent. Il était traité avec tant d’esprit qu’il est à peine démodé aujourd’hui.
Titre | Poiret - Les Robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe, avec envoi autographe signé de Paul Poiret (1908) |
Type | Livre |
Édition | Paris, Société Générale d'Impression pour Paul Poiret, 1908 |
Description |
5 feuillets non chiffrés (3 vierges, le titre, le justificatif de tirage), 10 planches lithographiques rehaussées au pochoir dont 2 dépliantes, 4 feuillets non chiffrés (3 vierges et l'achevé d'impression). Ouvrage entièrement monté sur onglets dans une reliure décorative avec incrustation de galuchat sur le premier plat, boite assortie (Ch. Giard), couverture conservée. Envoi autographe signé de Paul Poiret à Jacqueline. |
État | Bon état, intérieur frais |
Dimensions | 325 x 295 mm (reliure) |
Les dessins ressemblent à des gravures au burin, le décor est minutieusement dessiné à la plume, avec des traits marqués. Les jeunes femmes souriantes vêtues de robes très étroites à la taille remontée et aux épaules rondes sont présentées dans des décors inspirés de l'intérieur de Dagny Lansen (la fille de l'écrivain Björnson) qui posa pour Iribe pour la réalisation de l'album. L'album comporte dix planches, où sont dessinés dix-sept robes du jour et du soir, trois manteaux et sept coiffures. L'ouvrage marque un tournant et ouvre la voie d'un style nouveau en rompant avec l'illustration contemporaine en présentant les robes de côté ou de dos, mais aussi en laissant, à l'imitation des estampes japonaises respirer les modèles par une gestion du vide et par l'absence d'ombre. Seules les robes sont rehaussées au pochoir, ce qui les met d'autant plus en valeur par la juxtaposition avec le dessin traditionnel. Ce catalogue était envoyé dans une pochette ornée d'une Eve tenant une guirlande de roses blanches et de pommes rouges qui aurait offusquée la reine d'Angleterre Alexandra, femme d'Edouard VII et également Octave Mirbeau.
Les planches représentent notamment les robes suivantes:
Planche n°2 : robe Lola Montes (au centre, 1ere robe sans corset, portée par Denise Poiret au baptême de Rosine),
Planche n°3 : robe 1811 (droite),
Planche n°4 : robe Béatrice,
Planche n°7 : robe Gavarni,
Planche n°9 : manteau Hispahan au centre,
Planche n°10 : robe Joséphine.
"Je confiai à Iribe mon intention de réaliser une très jolie édition, destinée à l'élite de la société : un album de ses dessins représentants mes robes, et imprimé sur très beau papier d'Arches ou de Hollande, serait adressé à titre d'hommage à toutes les grandes dames du monde entier. " (En habillant l'époque p. 82, King of fashion p. 98, My first 50 years p. 94, Vistiendo la epoca p. 78). " C'est une chose ad-mi-ra-ble, et qui constituait alors un document sans précédent. Il était traité avec tant d'esprit qu'il est à peine démodé aujourd'hui ; son titre était : Les robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe (En habillant l'époque p. 84, King of fashion p. 99, My first 50 years p. 95, Vistiendo la epoca p. 79).
Iribe mit du temps à livrer les dessins à Paul Poiret qui s'en impatienta. relations se dégradèrent l'année suivante probablement à cause du projet de revue de mode masculine de Poiret (appelé le Prince puis finalement le Dandy) auquel Iribe travailla mais les conditions exigées par Poiret pour les collaborateurs de la revue le tuèrent dans l'œuf.
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