Du Dandysme et de George Brummell (1918)
Bel exemplaire de cette réédition de 1918 du livre que Jules Barbey d'Aurevilly consacra au dandysme et à la figure de George Brummell. Le livre comporte en frontispice un portrait de Brummell d'après Verrier.
Titre | Du Dandysme et de George Brummell (1918) |
Édition | Paris, Emile Paul Frères, sous la marque de la folie, 1918 |
Description | XI pages, 96 pages de texte. Demi-reliure d'époque en chagrin marron. |
État | Bon état. |
Dimensions | 165 x 115 mm |
Du dandysme et de George Brummel paraît pour la première fois en 1845 chez l'éditeur Mancel à Caen. Le tirage est alors limité à quelques dizaines d'exemplaires et ce n'est finalement qu'en 1861 qu'une seconde édition voit le jour. Barbey d'Aurevilly dans la préface de la seconde édition dit lui-même que "c'est à peine une seconde édition que ce livre" tant la diffusion de la première fut réduite. Cette seconde édition paraît chez Poulet-Malassis. Elle est enrichie d'un texte intitulé "Un dandy d'avant les dandys" consacré à Lauzun. L'éditeur Alphonse Lemerre publie une troisième édition en 1879 puis une quatrième en 1887 à laquelle est ajouté à la suite le texte de Memoranda.
La préface de la seconde édition débute ainsi: " C'est à peine une seconde édition que ce livre. Tiré à quelques exemplaires, il fut donné, il y a plusieurs années, de la main à la main, à quelques personnes, et cette espèce de publicité intime et mystérieuse lui porta bonheur. La grande, qu'on ose aujourd'hui, lui sera-t-elle aussi favorable?... Le bruit, cette chose légère, est comme les femmes: il vient quand on a l'air de fuir. Dans ce diable de monde, peut-être que le meilleur moyen de se faire du succès serait d'organiser des indiscrétions. Mais l'auteur n'avait pas tant de profondeur quand il publia cette babiole. Alors, il se préoccupait assez peu de choses et de bruit littéraires. Ah! bien oui! il avait d'autres toilettes à faire que celle de sa pensée, et d'autres soucis que d'être lu! Les soucis de ce temps-là, du reste, il s'en moque très bien aujourd'hui, car voilà la vie. N'est-elle pas dans cet échange, qui recommence toujours, d'un souci contre une moquerie?... L'auteur de Du dandysme et de George Brummell n'était pas un dandy (et la lecture de ce livre montrera suffisamment pourquoi), mais il était à cette époque de la jeunesse qui faisait dire à Lord Byron, avec sa mélancolique ironie: " Quand j'étais un beau aux cheveux bouclés... " et, à ce moment-là, la gloire elle-même ne pèserait pas une de ces boucles! Il écrivit donc sans prétention d'auteur -- il en avait d'autres, soyez tranquille! le diable n'y perdait rien -- ce tout petit livre, uniquement pour se faire plaisir à lui-même et aux trente personnes, ces amis inconnus, dont on n'est pas très sûr, et qu'on ne peut guère, sans fatuité, se vanter d'avoir à Paris. Comme il n'en manquait pas (de fatuité), il crut les avoir, et de fait il les eut. Qu'on lui permette de le dire, car il est devenu modeste, il eut sa trentaine de lecteurs pour sa trentaine d'exemplaires. Ce ne fut pas le Combat, mais la sympathie des Trente! (...)"
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