Rose Bertin, portrait de la Marchande de modes par Ripart d'après Janinet (1911)
Bon exemplaire d'un rare tiré à part du portrait de Rose Bertin, la Marchande de modes de Marie-Antoinette. Ce portrait a été gravé par G. Ripart d'après Janinet pour servir de frontispice à un livre consacrée à Rose Bertin la marchandes modes de Marie-Antoinette. Publié uniquement à 400 exemplaires, cet ouvrage fut une étape importante dans redécouverte et l'étude de Rose Bertin. La page-titre indique le titre suivant : Un ministre des Modes sous Louis XVI : Mademoiselle Bertin Marchande des Modes de la Reine 1747-1813 que la couverture résume ainsi : Mademoiselle Bertin, Ministre des Modes de la Reine Marie-Antoinette. Ce tiré à part est en 6 états. Le justificatif de tirage de l'ouvrage ne mentionne pas d'exemplaires comportant une suite des illustrations en différents états.
Titre | Rose Bertin, portrait de la Marchande de modes par Ripart d'après Janinet (1911) |
Type | Estampe |
Édition | Paris, Henri Leclerc, 1911 |
Description |
1 planche imprimée en noir et 5 planches imprimée en couleurs. |
État | Bon état. |
Dimensions | 180 x 130 mm |
Rose Bertin est la figure emblématique de la mode du XVIIIème siècle. Originaire de Picardie, la jeune couturière réussit à gravir tous les échelons et à s'imposer comme "le ministre des modes" du règne de Louis XVI. Marchande des modes de la reine Marie-Antoinette, le commerce de Rose Bertin ne survivra pas à la fin de la monarchie.
Dans l'étude de Rose Bertin, deux ouvrages occupent une place centrale. Parus tous les deux en 1911, ils s'inscrivent dans une dynamique où se croisent l'histoire régionaliste, l'influence positiviste et l'érudition de collectionneurs avisés. Le premier livre à élaborer un portrait de Rose Bertin est la Marchande de Modes de Marie-Antoinette que l'historien picard Emile Langlade consacra à la couturière née à Abbeville en 1744. Ce livre combine dans un style plaisant l'étude d'archives et la réinterprétation d'anecdotes dont la véracité est questionnable. L'avant-propos de l'éditeur résume bien le livre : " Cependant il ne s'est point contenté de la masse de ces pièces officielles, il a aussi voulu écouter l'écho douteux de menus faits et de brocards qui couraient la ville, faisaient parfois même l'objet des conversations de la cour et qu'on s'y racontait à demi-voix, en souriant derrière un éventail. Il a rapporté, sans trop s'y arrêter cependant, les légendes qui se formèrent ainsi et donnèrent à la vie banale d'une femme qui, au fond, n'était qu'un commerçante avisée et une vieille fille endurcie, le piquant de quelques aimables aventures. ". Cette approche qui rend cette étude proche du roman a permis à l'ouvrage de bénéficier d'une large diffusion, le texte ayant même fait l'objet d'une traduction en anglais. L'ouvrage de Pierre Nouvion et Emile Liez a fait lui l'objet d'une édition plus luxueuse limitée à 400 exemplaires numérotés comportant des illustrations en couleurs gravées spécialement pour l'ouvrage par Georges Ripart d'après des œuvres de Jean-François Janinet. Le modiste et collectionneur Emile Liez s'est adjoint les talents d'écriture de Pierre de Nouvion avec lequel il a mis en valeur les documents d'époque sur l'activité du Grand Mogol accumulés par le couturier Jacques Doucet. Ces deux ouvrages ont servi à la fois à l'étude de documents historiques mais également à la perpétuation de légendes sur Rose Bertin déjà existantes de son vivant.
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